Charl Vinz a commencé l’illustration… en chantant à Luxembourg une chanson d’Edith Piaf devant un Ehpad pendant le confinement. En effet, mettant à profit ce temps suspendu pour travailler le dessin – qu’il avait toujours pratiqué -, sa première « commande officielle » est venue d’une amie accordéoniste qui organisait généreusement des concerts devant des maisons de retraite. Faisant tout à la fois, pour l’occasion, l’illustrateur et le chanteur, Charl l’ignorait encore, mais cet événement lança sa carrière ! Son dessin fit mouche et les commandes commencèrent. Disant pratiquer le dessin d’observation, c’est en faisant des tours en ville que Charl cherche des idées. La ville, car il adore l’observation des bâtiments et la possibilité de les faire entrer dans son univers. Grand fan de la précision des croquis d’architecture, il aime en effet la minutie que demandent les détails d’une façade ou la profondeur d’une perspective. Aimant mixer les ambiances, il se sert aussi de photos qu’il repère dans des magazines pour construire ses images. Homme de la Renaissance, il goûte peu des outils numériques et préfère les crayons, les stylos et même les canifs pour sculpter la matière lorsqu’il fait de la linogravure. C’est justement en imprimant en linogravure de grands aplats rouges que cet amateur du Noir et Blanc et du trait simple a fait entrer la couleur dans ses compositions.

Dans le Luxembourg, capitale européenne, que Charl Vinz dessine, c’est le futur qui est en train de s’inventer avec un réseau de transports publics fluides, archi-connectés (et gratuits dans le pays entier !), permettant à toutes les nationalités de se retrouver pour travailler… ou discuter autour d’une bonne bière luxembourgeoise, la notion de work-life balance y étant essentielle.