Quand on entre dans l’atelier de Margaux Soulac, au cœur de la vieille ville de Luxembourg, à deux pas de la Place d’Armes que se partagent cafés et restaurants, on plonge tout de suite dans son univers. Des couleurs acides et gaies, une joyeuse lumière qui s’engouffre à flot par la baie vitrée et une jolie ambiance où se rencontrent le travail de création et le plaisir de créer. Autodidacte et heureuse de l’être, Margaux a toujours aimé dessiner. Après être passé par une école de commerce, sa décision est prise : elle sera illustratrice. Son inspiration, elle la trouve dans les villes, en voyageant, en observant les gens, les couples, les familles… Dans ses illustrations, elle ne cherche pas forcément à transmettre un message, mais à créer une ambiance, à donner envie aux spectateurs de rejoindre la scène et de s’identifier à ses personnages. Influencée par le Street Art, mais aussi par Warhol, Keith Haring et le Pop Art, elle est très fière de compter dans sa famille le peintre nabi George Lacombe, ami de Bonnard et Vallotton. Est-ce l’esprit de cet aïeul qui lui souffle d’utiliser autant de couleurs chaudes, douces, vives, sucrées ? En tout cas, ses personnages évoluent dans un monde multicolore et lumineux que n’aurait pas renié le peintre !

Margaux Soulac illustre un Luxembourg où ville et nature se partagent harmonieusement l’espace et où chacun travaille pour le bien de tous dans un cadre où s’équilibrent l’environnemental, le social et l’économique. Quelques notes de musique rappellent combien les disciplines extra-scolaires comptent dans la vision de l’éducation que promeut le pays. Quant aux grandes éoliennes qui jouxtent les bâtiments du quartier d’affaires du Kirchberg, elles dessinent un paysage où finance et écologie s’associent autour d’initiatives éco-citoyennes. Un paysage empli de bonne humeur qui colle parfaitement aux crayons de Margaux.