Ce fou de livres et de lectures n’a pas fait d’études de dessin, mais d’architecture, ce qui lui a donné une maîtrise toute particulière des volumes et de l’espace. Néanmoins, ayant un crayon en main depuis l’âge de 6 ans, il ne se rappelle pas ne jamais avoir dessiné ! Mais il se rappelle cependant avoir toujours cherché un sens à ses créations. Pas question de faire joli ! En revanche, allier l’émotion à la réflexion est l’objectif qui le guide. Nourri de musiques, d’idées, de rencontres, de sujets d’actualité ou de BD, il crée ainsi un univers où chaque détail compte, où chaque élément contribue à apporter sa pierre à l’édifice pour former un ensemble cohérent et sensible. Henri a vécu plusieurs années à Vienne. Est-ce cette ville cosmopolite qui a toujours su faire dialoguer les arts qui a renforcé le goût qu’il avait déjà pour faire se croiser les disciplines, le sens et l’esthétique ? Travaillant sur tous les supports et avec tous les outils, c’est quand même avec une feuille et un crayon que naissent les idées, même si la finalisation de l’illustration se poursuit et s’achève sur l’ordinateur. Aujourd’hui graphiste indépendant, c’est à ses clients qu’il apporte son talent pour donner corps et visage à une vision du monde.

Ici, c’est à l’éducation qu’est dédiée l’illustration toute entière. Dans le bâtiment de l’université de Belval renversé et transformé en un aquarium métaphorique, s’élève une sorte d’échelle du savoir, écosystème innovant nourri de livres et d’interactions entre les disciplines. Dans cet incubateur géant, grâce aux ingénieurs, ce savoir se transforme en de nouveaux produits, en de nouvelles technologies, en de nouveaux objets d’échanges entre les hommes… pour ouvrir sur de nouvelles sources de savoir dans un grand mouvement cyclique profitant à l’humanité entière.